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    LITTÉRATURE ÉTRANGÈRE

    Léon Tolstoï

    L'Argent et le Travail

    Traduit du russe par Ely Halperine-Kaminsky

    L’Argent et le Travail est une réflexion, d’une étonnante actualité, sur l’argent comme fait de société, où assurément celui-ci est désigné comme symptôme et moyen d’asservissement, mais qu’il convient de replacer dans un mécanisme plus général de violence exercé par les uns contre les autres : la ville et ses accumulations parasitaires n’en sont que l’ultime manifestation, la plus perverse, la plus criante, la plus injuste. Le travail manuel devient alors une nécessité vitale et la seule vraie valeur traditionnelle. Le problème central, selon Tolstoï, est donc l’argent : en théorie, il devrait représenter le travail, dans la réalité il n’est que le signe conventionnel qui donne le droit ou le moyen de profiter du travail d’autrui. Tolstoï distingue dans l’histoire de l’humanité trois formes de servitude : l’esclavage personnel imposé par la violence ; l’esclavage imposé par la faim et, enfin, l’asservissement par l’impôt, caractéristique des systèmes monétaires et du despotisme centralisé. Dans ces conditions, que faire ? Retourner à la campagne, donner son argent et se débarrasser ainsi de la source du mal ? Supprimer les villes, foyers de parasites où le plus riche appauvrit le plus démuni ? Se mettre au travail, en supprimant tous les facteurs d’inégalité, en se rapprochant de la production réelle en vue d’une société fraternelle ? Les deux textes rassemblés ici sous le titre L’Argent et le Travail ont été publiés pour la première fois en 1892. On y découvre l’homme et l’écrivain contestataire, engagé, conscient des contradictions dues à sa propre condition. Ses réflexions trouvent un écho prophétique et visionnaire dans les grands bouleversements politiques du XXe siècle et dans les secousses économiques du XXIe siècle.

    Biographie

    Léon Tolstoï (1828-1910) est issu d'une famille de la haute noblesse russe. Après des études à l'université de Kazan il entre dans l'armée et se rend dans le Caucase. En 1852 paraît sa première nouvelle, Enfance, qui le rend immédiatement célèbre. Il continue ses récits autobiographiques avec Adolescence (1854) et Jeunesse (1857). Il participe à la défense de Sébastopol, qui lui inspire ses Récits de Sébastopol (1855). Après deux ans passés à l’étranger, il revient à Iasnaïa Poliana où il fonde une école pour les paysans. Rendu mondialement célèbre par ses deux romans, Guerre et Paix (1869) et Anna Karénine (1877), il traverse ensuite une véritable crise religieuse et morale, décrite dans Confession (1884). Désormais, Léon Tolstoï devient un écrivain moralisateur et se met à condamner toute recherche de plaisir ou de luxe. Son point de vue rationaliste sur l’orthodoxie le fait excommunier par le Saint-Synode en 1901. De plus en plus en contradiction avec son mode vie, il décide de quitter la maison familiale, en octobre 1910, et meurt dans la petite gare d’Astapovo.

    Couverture

    Paru en 2010

    176 pages - 16.00 €
    ISBN : 978-2-84545-084-4
    SODIS : 9850750

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